Le paysage est le principal thème de Thomson dans Les Saisons — seuls s'en écartent quelques digressions sur le destin et le tempérament de l'homme — et, par voie de conséquence, son art de la description apparaît comme l'une de ses plus apparentes qualités. So stands the Statue that enchants the World. Les membres Amazon Prime profitent de la livraison accélérée gratuite sur des millions d’articles, d’un accès à des milliers de films et séries sur Prime Video, et de nombreux autres avantages. La forme même du recueil, quoique artificielle en apparence, renvoie tant aux cycles de la nature, qu'aux structures intimes de la psyché[PC4 1]. I solitary court / Th'inspiring breeze; and meditate the book/ Of nature, Modern Philology. Quel occulte pouvoir vous règle et vous domine ? Les Saisons s'étoffèrent donc d'éditions en éditions, passant de 4 464 vers en 1730 à 5 541 en 1746 ; le Printemps et l’Automne restèrent à peu près stables, en revanche l’Été et l’Hiver connurent les additions les plus importantes[JT 7]. d'où, tant il avait eu chaud, Les jeux d'assonances et de consonances, en particulier, ont été amplifiés pour faire sonner ce qu'il appelle « la musique de la langue », destinée à satisfaire l'oreille — autant que l'esprit, pour reprendre la boutade du Dr Johnson[PA 6]. Les rires, les sanglots, les cris aigus, les râles Achetez neuf ou d'occasion Il fait l'unité du poème ; il l'empêche de se désagréger en une série de petits tableaux indépendants et disparates ; il établit, sous la diversité des aspects, la permanence de cette force toujours renouvelée, la « Nature », qui est le héros même du poème[LM 8]. Une introduction, qui passe la revue des quatre saisons, chacune dédiée au « Père Tout-Puissant », une transition sous forme de méditation à propos du mystère émanant de la puissance de la nature, ensuite l'hymne proprement dit qui se développe avec une montée en puissance irrésistible, rassemblant tour à tour les éléments de cette nature, paysages, animaux, hommes réunis dans la célébration de leur « Maître », enfin la conclusion, plus personnelle, à la fois profession de foi et sorte d'hymne à la joie universelle[RF 11]. Au choix du vocabulaire spécifique s'ajoute un mode prosodique compact et fini, comme verrouillé, ou alors, grâce aux enjambements, scintillant et léger : le distique héroïque, deux pentamètres iambiques rimés[RF 4]. car si certains l'aimaient, d'autres le redoutaient. Then came the jolly Summer, being dight Dans l'ensemble, la langue de Thomson a été remarquée pour sa « luxuriance », que ce soit déploré, par Johnson, Hazlitt ou Wordsworth, ou admiré par Burns, auteur d'une Address To The Shade Of Thomson On Crowning His Bust at Ednam, Roxburghshire, with a Wreath of Bay où il l'appelle « le suave poète de l'année »[CCom 6], ou encore John Moore en 1777 et Robert Bell dès 1850, sans compter la réhabilitation universitaire qu'a connue le poète au XXe siècle[23].             And in his hand a javelin did he bear, En outre, ces scènes ont tendance à rester imprécises, parfois brouillées, sans contours appuyés, ni détails, ni netteté. Des monts aériens aux vallons ombragés, ». La seule autre évocation montagneuse quelque peu développée est celle d'une région que Thomson n'a vue qu'en imagination à travers les récits des voyageurs, les monts d'Abyssinie[LM 7]. (vers 1242), par l'usage anaphorique de mots répétés de vers en vers lorsque s'enfle l'effet oratoire (What though, what though) (À supposer, à supposer) (vers 1261), par des figures de style comme des constructions en chiasme (« Rich in content, in Nature's bounty rich ») (Riche / et nanti, / des largesses de la nature nanti) (vers 1259)[RF 25]. Sur la tête il portait, enroulés en couronne, Cette poésie s'adresse à un honnête homme, que représente par excellence Lord Chesterfield, certes connu pour sa vie frivole, mais aussi critique, poète, diplomate, qui s'acharna à inculquer à son fils Philip durant vingt-cinq années un goût parfait, qu'il s'agisse du maintien du corps, des manières de se cultiver ou de se conduire en société[10]. Meantime, refracted from yon eastern cloud, Now through the passing clouds she seems to stoop, « L'année qui s'écoule est pleine de Toi », « Et souvent ta voix gronde en un tonnerre terrifiant », « Puisque Dieu est partout présent, partout ressenti, / Dans les déserts du monde comme les cités gorgées de foule », « malgré les références à une vie future — vue en tant qu'élévation au sein de la grande chaîne de l'être —, rien, dans l', The rigid hoar frost melts before his beam, « Là où l'océan du Nord, en vastes tourbillons, bouillonne autour des îles nues et tristes de la lointaine Thulé, là où la houle de l'Atlantique se déverse parmi les Hébrides orageuses », « Au milieu de l'hiver sauvage, je voudrais me retirer entre la forêt gémissante et le rivage battu par l'infinie solitude des flots, dans un séjour rustique, abrité et solitaire », « dont la majesté [est] indispensable pour rehausser un sujet d'observation », « à la musique intérieure, au balancement de la pensée, aux agitations de l'âme », « Dans l'air tranquille, l'averse blanchissante descend, d'abord mince et voltigeante, jusqu'à ce qu'enfin les flocons tombent larges, drus et rapides, obscurcissant le jour de leur chute continue », « le peintre doit s'élever au-dessus du concret », « Thomson prend la réponse du corps à son début, au moment où les nerfs sensoriels commencent à réagir sur les nerfs moteurs, où la chaleur se manifeste par la sueur qui va perler, le froid par les poils qui vont se hérisser. Par les nuées, elle semble en son cours s'abaisser ; This book - which consists of four poems, one for each season - is interesting for several reasons. Où trouver une telle variété, semblable beauté, une égale munificence ? Ici, comme le fait remarquer James Sambrook, le poète rappelle le pouvoir de Dieu et l'incompréhension de l'homme envers ses voies impénétrables, le jeune couple connotant, en particulier, son prototype biblique Adam et Ève[JT 33]. Le naturaliste français Joseph Philippe François Deleuze (1753–1835) a traduit le poème en prose en 1801. Où tant de beauté règne, unie à la largesse ! Dans les paysages d'hiver, la montagne est tachetée par le reflet du dégel. Certes, la mer occupe une portion relativement congrue par comparaison avec le ciel et ses divers phénomènes ; pourtant, Thomson garde en mémoire son Écosse natale, avec ses lacs glaciaires, et les flots qui battent ses côtes et se prolongent loin à l'intérieur des terres, fendant les montagnes en fjords ou lochs (firths and lochs). Tout au long, en effet, Thomson associe la nature et un « Être », qu'il finit par appeler « Dieu ». Il s'agit du passage extrait de L'Automne, vers 1235-1391, mais quelques exemples tirés d'autres passages sont également mentionnés. Un problème s'est produit lors du chargement de ce menu pour le moment. Les paysages de son enfance ont laissé une profonde impression en lui, ce mélange de sauvagerie naturelle et de pimpantes vallées avec leurs ruisseaux dévalant les collines, de sombres forêts et d'étendues désertiques que recouvre la lande[RF 9]. 'And all so forming an harmonious Whole. Qu'un vent sinistre arrache à son clairon de fer. Le Dr Johnson, cependant, influencé par la lecture du traité Laocoon de Lessing établissant une nette différence entre la peinture et la poésie[18], lui trouve un défaut majeur, « le manque de méthode. Produit par son ensemble un tout harmonieux[b].             And on his head, as fit for warlike stours, L'heure que va choisir le pensif promeneur Répandre autour de lui cette heureuse harmonie[b]. Cela dit, la montagne reste l'un des traits les plus importants du décor. Form, fronting on the sun, thy showery prism; And now would bathe his limbs, with labour heated sore. Michèle Plaisant insiste sur la présence divine sous-jacente au poème, tout en notant que nul système cohérent n'émerge des descriptions qui s'étoffent de références scientifiques, esthétiques, mythologiques et religieuses[MP 8]. Dans Les Saisons, la nature s'anime d'un double mouvement, l'un externe, par exemple le déplacement du vent, l'autre plus secret, relevant de fonctions internes, ainsi la croissance de la végétation[RF 16]. (ailé, doux, embaumé, telle une pelouse, puant, lisse)[RF 26].             And the dull drops that from his purpled bill, Vous écoutez un extrait de l'édition audio Audible. Tout se présente dans cet Hymne comme s'il y avait plusieurs dieux, quelque peu artificiellement réunis[RF 12]. Pendant longtemps, la critique a eu tendance à le considérer comme une sorte de pré-Burns ou même de pré-Wordsworth : Léon Morel écrit qu'il « fait entrer à flots dans le salon élégant où devise la muse mondaine de Pope, l'air vif et la pleine lumière, la libre vue des choses extérieures et jusqu'aux sons rustiques et aux sentences des champs »[LM 1]. Proche ou lointaine, elle n'est jamais absente, actrice au sein du grand drame de la nature : lorsque menace la tempête, au milieu du silence, le bruit sourd roule des sommets jusque sur la terre grondante, se réverbérant dans l'eau du fleuve, et, sans un souffle de vent, agite les feuilles de la forêt ; alors tonnent le génie fracassant de l'orage, le tumulte des ruisseaux, l'écho des cavernes gémissantes[LM 7]. what Skill, what Force divine, Une deuxième édition fut publiée le 11 juin 1727, bientôt suivie de deux nouvelles réimpressions avant la fin de l'année[1]. Mysterious Round! Enfin venait l'hiver tout de frise vêtu, Musidora par Thomas Gainsborough vers 1780–1788.             He wore, from which as he had chaféd been Le Lorrain, Le Matin dans un port de mer. À cela, s'ajoute un don d'intuition, par exemple la reproduction de l'atmosphère des déserts d'Arabie, avec des impressions de chaud et d'immensité, mais sans couleur, ni son, ni odeur[LL 5], ou encore de Sibérie où erre l'exilé russe dans les étendues gelées : rien de blanc ici, seuls « la fatigue d'un œil condamné à ne rien voir et un accablement musculaire causé par la lourdeur des fardeaux de neige, par la solidité des rivières »[LL 5].